La réhabilitation de l’assainissement autonome n’est pas toujours facile à appréhender, car l’assainissement est un domaine technique qui dispose d’un marché très fourni de dispositifs.
Et même si le tout est encadré par des normes gouvernementales strictes, il n’est pas facile de comprendre quelles sont les différences entre les différentes méthodes d’assainissement.
C’est pourquoi nous avons créé ce guide spécial consacré à la réhabilitation de l’assainissement !
Réhabiliter, c’est quoi ?
Réhabiliter signifie simplement remettre aux normes.
La remise aux normes des installations d’assainissement est souvent consécutive à un rapport de non conformité délivré après un contrôle du SPANC.
Le SPANC, ou Service Public d’Assainissement Non Collectif, est l’autorité locale chargée de faire respecter les normes relatives à l’assainissement autonome, et doit contrôler chaque installation au moins une fois tous les 10 ans.
Lorsque les installations sont jugées dangereuses ou non conformes, un rapport de non conformité est émis, qui stipule les travaux à effectuer et sous quel délai (4 ans maximum).
Quelles solutions pour la réhabilitation de l’assainissement autonome ?
Les solutions d’assainissement sont réparties en ce que l’on appelle des « filières ».
Il existe deux types de filières :
- les filières traditionnelles
- les filières agréées.
Filières traditionnelles
Les filières traditionnelles sont les méthodes traditionnelles d’assainissement.
On appelle filière traditionnelle toute installation qui comporte une fosse septique suivie d’un système de traitement par épandage.
Un épandage peut prendre beaucoup de formes, mais on retrouve souvent des tranchées ou un filtre à sable, par exemple.
L’avantage des filières traditionnelles est qu’elles sont acceptées partout, mais leur principal inconvénient est qu’il peut être coûteux d’effectuer les travaux, qui sont d’ailleurs longs, et que l’épandage peut prendre plusieurs dizaines de mètres carrés de terrain.
Filières agréées
Les filières agréées sont des dispositifs d’assainissement autonome innovants, nés dans les dernières décennies.
On les appelle « agréés » car ils doivent recevoir un agrément ministériel avant d’être mis sur le marché. Cet agrément confirme que les performances épuratoires offertes par les dispositifs sont conformes aux normes en vigueur.
On trouve plusieurs types de filières agréées, mais les dispositifs les plus en vus sont le filtre compact et la micro-station d’épuration.
Réhabiliter avec une filière agréée
La réhabilitation en filière traditionnelle est très simple : il s’agit le plus souvent de reprendre les installations existantes, et de changer ce qui ne va pas.
Réhabiliter avec une filière agréée est plus complexe, car il faut choisir un dispositif, ce qui n’est pas évident pour les néophytes.
Le filtre compact
Le filtre compact comporte de nombreux avantages :
- sa compacité (environ 10 m² au sol par rapport à un épandage équivalent de 40 m²)
- éligible au prêt à taux-zéro (éco-PTZ)
- fiable et robuste, le média doit être changé tous les 10 ans
- peut s’installer en sortie d’une fosse septique existante (pas besoin de changer la fosse septique)
- peut s’installer en résidence secondaire
- fonctionne sans électricité.
Au titre des défauts, il faut noter que le filtre compact n’est pas le dispositif le plus compact du marché, et qu’il ne conviendra donc pas aux situations où la compacité est le premier critère.
Micro-station d’épuration
La micro-station d’épuration est le dispositif le plus compact du marché.
Il s’agit d’un dispositif tout-en-un, qui n’a pas besoin de fosse septique pour fonctionner. Son principal inconvénient est sa consommation électrique obligatoire (de 10 à 50€ par an), mais cela est contrebalancé par de nombreux avantages :
- compacité exceptionnelle (moins de 5m² pour 5 EH)
- installation facile et rapide (1 à 2 jours maximum)
- Fiabilité et durée de vie exceptionnelles
- entretien facile
- ne nécessite pas de fosse septique
- dispositif tout-en-un.
Le choix de la filière avec laquelle réhabiliter dépend de vos préférences, mais aussi des conditions d’installation.
Selon qu’il s’agisse d’une résidence secondaire, d’une maison sans terrain ou encore d’un petit lotissement, le choix sera différent !