Dans le cadre d’une opération menée par l’Agence française pour la biodiversité, le vendredi 21 septembre dernier, 25 000 pneus seront bientôt repêchés du fond de la Méditerranée. Ils ont été immergés depuis plusieurs décennies au large de Golfe-Juan pour servir de récifs dans le site Natura 2000.
Dans les années 80, le récif permettait de soutenir la pêche professionnelle et artisanale. Les pneus étaient étalés sur une zone de 50 hectares en lots de plusieurs milliers de pièces, en formant des barrières de 12 mètres de haut.
Cependant, au fil du temps, le projet s’est avéré un échec écologique, car il a montré une incompatibilité avec la conservation des habitats marins.
D’une part, les promoteurs ont constaté que le récif de pneus n’était pas un milieu permettant le développement de la biomasse. D’autre part, la houle et l’eau de mer ont petit à petit détérioré les ferrailles et les chaînes reliant les boyaux.
Certains pneus ont ainsi dérivé et se sont désagrégés. De plus, selon les résultats des études menées par l’Université de Nice, même après une trentaine d’années d’immersion, les pneus continuent à émettre des produits toxiques tels que des métaux lourds.
Les pneus sont ramassés à la main par des plongeurs et remontés par des grues. Une fois repêchés, ils sont acheminés à Nice puis recyclés en granulat pour fabriquer divers matériaux de construction.