Le 22 juin, l’Opep et ses alliés ont conclu un accord visant à augmenter la production de pétrole d’environ 1 million de barils par jour à compter de juillet.
C’est en tout cas ce que le ministre iranien du Pétrole, Bijan Zanganeh, a souligné. Cependant, il ne s’agit que d’une modeste hausse et qui s’avère insuffisante pour faire face à l’éventuelle baisse des exportations de l’Iran et certains pays.
Les perturbations survenues en Libye, en Angola et au Venezuela ont par exemple réduit la production mondiale d’environ 2,8 millions de barils par jour ces derniers mois.
Il s’agit en effet d’un relèvement nominal de la production et elle représente 1 % de l’offre mondiale. Quant à l’augmentation réelle, cela pourrait être plus limité étant donné que plusieurs pays de l’Opep avaient récemment eu du mal à combler les quotas de production et d’autres ne seront pas autorisés à renflouer l’écart de production.
Sur ce point, le ministre saoudien de l’énergie Khalid al Falih a déclaré que l’Opep pourrait encore se réunir en septembre afin d’ajuster l’accord.
Cette décision a été prise suite aux appels de plusieurs pays grands consommateurs de pétrole (Etats-Unis, Chine et Inde). Le but du relèvement des quotas de production est non seulement de faire baisser les prix, mais aussi d’éviter que des pénuries surviennent, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la croissance de l’économie mondiale.
La Russie et l’Arabie Saoudite qui est actuellement le chef de file de l’Opep, sont favorables à cette décision. Par contre l’Iran s’y était opposé à cause des nouvelles sanctions de Washington qui pénalisent ses exportations de brut et qui ont fait augmenter les cours du pétrole.
Suite à des échanges entre Khalid al Falih et son homologue iranien Bijan Zanganeh, ce dernier semble toutefois convaincu et est prêt à soutenir la proposition d’un relèvement des extractions de son pays.