De petites quantités de glyphosate dans le miel créent un grand débat et ont conduit à une enquête préliminaire réalisée par le parquet de Lyon.
Revenons aux faits : au mois de juin dernier, le producteur Sylvère Obry s’est vu refuser 900 kilos de miel par le conditionneur Famille Michaud Apiculteurs, car le produit contenait 16 parties par milliard (ppb) de glyphosate.
Selon Famille Michaud Apiculteurs, près de 12% de la production de miel contient actuellement ce pesticide puissant, à la fois controversé et probablement cancérigène.
Soutenu par le Syndicat des apiculteurs de l’Aisne, Sylvère Obry a donc décidé de porter plainte contre le groupe pharmaceutique Bayer, également propriétaire du fabriquant de pesticides Monsanto. Une plainte qui a permis d’ouvrir une enquête préliminaire pour « administration de substances nuisibles ».
Pour sa part, le groupe Bayer-Mosanto conteste les accusations lancées à son encontre. Le géant de l’agrochimie affirme que le taux glyphosate était dans la limite légale européenne qui est de 50 ppb, et ne représente donc aucun danger.
En tout cas, rappelons qu’il ne s’agit encore que d’une enquête préliminaire et qu’elle ne vise pas encore spécifiquement Bayer-Monsanto. Son objectif est tout simplement de recueillir les renseignements qui permettront à la justice d’apprécier si une infraction pénale a été commise ou non afin qu’elle puisse donner suite à l’affaire.