Mise à l’arrêt depuis le 9 juillet dernier, à la suite d’une détection de rejets de massifs de polluants, l’usine Sanofi de Mourenx commence à reprendre partiellement son activité. En réalité, elle vient d’obtenir l’autorisation du préfet, annonçant que Sanofi s’est bel et bien conformé à toutes les dispositions de l’arrêté de mise en demeure pris au mois d’avril dernier.
Pour rappel, des contrôles sur le site avaient révélé des émissions de bromopropane (un élément fortement toxique) avec un taux dépassant 190 000 fois la norme autorisée. Les diagnostics ont également révélé des émissions de valproate de sodium (composé volatil qui ne doit pas être rejetés dans l’environnement).
Cette autorisation de reprise d’activité concernent notamment la production d’acide valproïque. Dans la foulée, le préfet a ajouté quelques recommandations concernant les émissions de COV (composés organiques volatils) et de NH3 (ammoniac). Par contre, cette autorisation ne porte pas sur la production de valproate de sodium (Dépakine®).
Selon la Sepanso 64, l’association qui a révélé au grand public l’étendue des rejets polluants, la reprise complète des activités de l’usine et la pérennité des mesures envisagées sont jusqu’à présent des sources d’inquiétude. L’association demande ainsi que le retour à la fabrication de la Dépakine® se fasse avec une plus grande transparence. Il faut également démontrer que cet élément ne représente aucun risque pour la population.