Les concentrations de dioxyde de carbone dans l’atmosphère ne cessent d’augmenter. Non seulement responsable du changement climatique, le CO2 détériore aussi la qualité nutritionnelle de certains aliments, c’est à dire la teneur en minéraux et en protéines des cultures vivrières. Ceci concerne notamment le blé, le riz et les légumineuses.
Des chercheurs américains du département de santé environnementale de l’Université d’Harvard ont conclu que dans les 30 à 80 années à venir, les concentrations en CO2 dans l’atmosphère pourraient dépasser les 550 ppm (parties par million de volume).
Selon leur rapport d’étude, publié le 27 août 2018, ce taux critique pourrait être atteint d’ici 2050. Ceci risque de réduire de 3 à 17 % la teneur en fer, en zinc et en protéines des cultures de base dans 151 pays.
175 millions de personnes, soit près de 2 % de la population mondiale, pourraient donc présenter une carence en zinc. 122 millions de personnes, soit 1,3% de la population mondiale, seraient également déficientes en protéines en 2050.
Pire encore, près d’1,4 milliard de femmes en âge de procréer et d’enfants de moins de 5 ans risquent de présenter un haut risque d’anémie à cause d’une carence en fer.
Les scientifiques avancent que, parmi les pays les plus menacés, on compte l’Asie du Sud, l’Asie du Sud-Est, l’Afrique et le Moyen-Orient.