En termes de tri de déchets, le gouvernement fustige les chaînes de restauration rapide en annonçant qu’on est actuellement à « zéro effort » en termes de tri des déchets non alimentaires. C’est en ces termes que la secrétaire d’État à la Transition écologique et solidaire, Brune Poirson, a qualifié les efforts menés actuellement par les professionnels de la profession en France. Pourtant, ce secteur génère à lui seul environ 180 000 tonnes de déchets d’emballages par an.
Cette annonce a été faite par Brune Poirson lors d’une rencontre avec les représentants d’une quinzaine d’enseignes connues de la restauration rapide (McDonald’s, Burger King, Subway, Dominos Pizza, KFC, etc.). Pour rappel, une enquête réalisée en décembre 2018 avait permis de contrôler une cinquantaine de restaurants à travers la France. Les résultats de cette étude ont montré que ces enseignes n’ont mené aucun effort pour trier leurs déchets non alimentaires (barquettes, canettes, couverts, etc.). Ils se contentent de les jeter dans une seule et même poubelle.
Suite à ce rappel à l’ordre, les dirigeants de ces restaurants rapides doivent donc réagir d’ici quelques mois. Plus précisément, ils ont jusqu’au mois de mars pour communiquer leur stratégie afin de se conformer aux réglementations en vigueur. En cas de non-respect du décret, ils sont passibles d’une amende allant jusqu’à 150 000 euros et risquent deux ans de prison. Cela dit, ils seront donc invités de nouveau au ministère de l’Écologie au mois d’avril prochain.