Les décrets portant sur la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) et la SNBC (Stratégie nationale bas-carbone) en France métropolitaine continentale ont fait l’objet d’une publication dans le Journal officiel du 23 avril. Voici quelques chiffres clés illustrant la stratégie énergie-climat de l’Hexagone.
L’objectif fixé par la PPE pour réduire la consommation d’énergie en France métropolitaine continentale, par rapport au niveau de 2012, est de 7,5 % en 2023 et 16,5 % en 2028. Pour les sources d’énergie fossile, les objectifs de baisse de la consommation, par rapport au niveau de 2012, sont : pétrole (19 % en 2023), gaz (10 % en 2023), charbon (66 % en 2023).
Pour le développement des filières renouvelables pour la production d’électricité, l’objectif fixé par la PPE d’ici 2023, par rapport à fin 2019 :
– Les capacités éoliennes installées dans la France sont prévues d’augmenter de 60 %, pour porter à 26,5 W la puissance totale du parc éolien, dont 2,4 GW de capacités offshore.
– Puissance du parc photovoltaïque métropolitain : 20,1 GW installés. Sont également inscrites dans le décret des cibles de développement à l’horizon 2018, comprenant une option « basse » et « haute ». Afin d’atteindre ces objectifs, un calendrier indicatif d’appels d’offres d’ici 2024 est précisé, avec des prix cibles pour l’éolien offshore.
En ce qui concerne l’hydroélectricité, la puissance installée du parc devrait connaitre peu d’évolution dans les prochaines années, avec, en 2019, 11,2 % de la production électrique totale en France métropolitaine. Le décret fixe, par ailleurs, l’objectif d’engager des projets de stockage sous forme de stations de transfert d’électricité par pompage, d’ici 2028, afin de développer une capacité de 1,5 GW entre 2030 et 2035.
L’objectif fixé par la loi énergie-climat est celui de porter la part de l’énergie nucléaire dans le mix de production électrique, à l’horizon 2035, à 50 %. Dans le cadre de la diversification du mix électrique français, la PPE prévoit d’arrêter, d’ici 2035, 14 réacteurs nucléaires. L’arrêt des réacteurs s’effectuera à l’échéance de leur cinquième visite décennale. Toutefois, le gouvernement prévoit des exceptions au principe d’arrêt pour éviter l’arrêt de deux réacteurs, en moyenne, par an entre 2030 et 2035.
La PPE précise l’objectif de développement de la production de froid et de chaleur renouvelables et de récupération d’énergie. L’objectif pour la part du gaz renouvelable dans la consommation totale de gaz de l’Hexagone est de 7 % en 2030.
Concernant la mobilité propre, la PPE prévoit d’augmenter à :
– 660 000 le parc de véhicule électrique en circulation d’ici fin 2023 et 3 millions, fin 2028.
– 500 000 le parc de véhicules particuliers hybrides rechargeables d’ici fin 2023 et 1,8 millions, fin 2028.
D’ici fin 2023, 100 000 points de recharge devraient être ouverts au public afin d’accompagner leur déploiement.
Quant à la production de l’hydrogène décarboné, celle-ci devrait être portée à 10 % d’ici fin 2023 et entre 20 et 40 % d’ici fin 2028.
Concernant le décret relatif à la SNBC, celui-ci précise les budgets carbone de la France métropolitaine continentale pour les périodes 2019-2023 (422 Mt de CO2 éq. par an), 2024-2028 (359 Mt de CO2 éq. par an) et 2029-2033 (300 Mt de CO2éq. par an), hors absorptions et émissions associées à la foresterie et à l’usage des terres.