Les industriels ne sont pas découragés par les séismes générés par les forages géothermiques fin 2020 près de Strasbourg. Un bon nombre d’entre eux veut continuer à exploiter les sous-sols français qui regorgent de lithium.
Si la France parvient à extraire le lithium de ses eaux profondes, elle pourrait en devenir indépendante. L’Hexagone disposerait ainsi entre 10 et 40 millions de tonnes de réserve. Pour les industriels de la géothermie, cherchant à produire ce métal et de la chaleur par la même occasion, cela constitue une véritable aubaine.
Une jeune entreprise française spécialisée en géothermie, Arverne, entend bien poursuivre les recherches. Basée à Pau, la société effectue déjà plusieurs forages pour le compte de différentes industries. L’entreprise vient de lancer « Lithium de France » pour laquelle elle a déposé une demande de permis pour l’exploitation de 170 km2 au nord de l’Alsace.
L’objectif d’Arverne est de forer 2 000 à 2 500 m de profondeur pour extraire de l’eau à 120 °C. La chaleur produite par le site géothermique sera « bas carbone » et est destinée à des industriels. En revanche, la production de l’électricité n’est pas prévue par l’entreprise, puisqu’il lui faudrait forer plus.
Chaque année, les forages devraient permettre l’extraction de 1 000 à 20 000 tonnes de lithium. Selon l’entreprise, qui s’intéresse également au Massif Central et à la Nouvelle-Aquitaine, les forages pourraient débuter dans 2 ans.