Sous l’impulsion de Chanel Parfums, la Chambre de commerce et de l’industrie a fédéré une dizaine d’industriels locaux dans l’Oise ayant développé une filière de recyclage des supports d’étiquettes industrielles.
En France, 70 % du papier est recyclé, mais des gisements de déchets, qui sont souvent mal identifiés, échappent aux filières de traitement. C’est la raison pour laquelle la Chambre de commerce et d’industrie de l’Oise a lancé une action originale pour l’identification de ces ressources et l’organisation d’une filière de collecte.
Une dizaine d’industriels ont arrêté leur choix sur les supports d’étiquettes industrielles, après l’étude de différentes hypothèses lors de leur participation à des groupes de travail. Légèrement siliconés, ces produits sont des rouleaux de papier qui servent de support aux étiquettes industrielles.
Ces produits étaient enfouis jusqu’à présent, car ils ont été considérés comme des DIB (déchets industriels banals). Le coût de leur enfouissement, à la charge des entreprises, est de 130 à 150 euros la tonne.
Remondis, filiale française de l’allemand Rethmann qui est spécialisé en traitement de déchets, est en charge de la collecte des matières. Remondis a négocié avec les industriels le prix de rachat des matières et s’occupe du stockage et de leur acheminement vers un autre industriel.
Les supports d’étiquettes suivent un procédé classique de transformation sur le site du papetier Wepa Greenfield, à Château-Thierry dans l’Aisne, qui produit déjà annuellement 130 000 tonnes de pâte à papier.
200 tonnes de matière ont déjà été collectées depuis le lancement de l’opération au mois de janvier.