Les matchs du premier tour de Roland-Garros débutent ce dimanche 26 mai, soulevant la question cruciale du sort (recyclage) des milliers de balles de tennis utilisées. Environ 100 000 balles jaunes sont employées au cours du tournoi, chacune étant remplacée après seulement neuf jeux. Composées d’un noyau de caoutchouc et d’un revêtement en feutre, ces balles peuvent prendre plus de 400 ans à se décomposer en décharge.
Consciente de cet enjeu environnemental, la Fédération Française de Tennis (FFT) a lancé l’Opération Balle Jaune en 2009, visant à collecter et recycler ces balles. Avec plus de cinquante points de collecte en France, le processus consiste à broyer les balles pour séparer le feutre du caoutchouc, lequel est transformé en granulats utilisés pour créer des sols sportifs souples dans des lieux à vocation sociale et solidaire.
Cependant, cette initiative reste insuffisante face à l’ampleur du problème. L’Opération Balle Jaune a permis de réaliser 47 sols sportifs, mais cela ne représente qu’un million des 17 millions de balles vendues chaque année en France. De plus, le recyclage du feutre n’est pas encore au point et les sols en granulats ont une durée de vie limitée. La FFT doit donc relever plusieurs défis : augmenter la collecte, produire plus de sols sportifs et explorer d’autres débouchés pour les balles usagées.
Des initiatives innovantes, comme celle de la start-up néerlandaise Renewaball, montrent la voie en produisant des balles de tennis circulaires faites de matériaux recyclés. Bien que prometteuses, ces solutions n’ont pas encore été adoptées pour les tournois ATP comme Roland-Garros. En attendant, des points de collecte et des ressourceries sportives en France permettent de recycler et de réutiliser les balles de manière créative et durable.