La France démontre son engagement dans la lutte contre le dérèglement climatique. Entre 1990 et 2013, elle a réussi à diminuer ses émissions de gaz à effet de serre de l’ordre de 10 %.
Depuis 2012, la France s’est encore engagé à mettre en œuvre de nombreuses actions dans le secteur du logement, du transport, de l’énergie, de l’agriculture, etc. Pour ce faire, elle a adopté la loi de transition énergétique.
A l’occasion de son colloque qui s’est déroulée le 17 mai 2017, le Centre Interprofessionnel Technique d’Etudes de la Pollution Atmosphérique (CITEPA) a fait le point sur les différents leviers permettant d’atteindre l’objectif « Zéro Emission Nette » prévue par l’Accord de Paris sur le climat (COP 21).
Dans le cadre de cet accord, la France a déjà mis en place sa politique de séquestration de carbone à travers sa stratégie nationale bas carbone.
Selon le professeur Marc Fontecave du collège de France, le bilan concernant le captage et le stockage du carbone est encore mitigé. Pour lui, l’idée de séquestrer du CO2 n’est pas vraiment une bonne solution. Il propose ainsi de miser sur la transformation du gaz carbonique pour obtenir des molécules utiles qui permettront de fabriquer des polymères.
Didier Bonijoly, directeur adjoint des géoressources au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), a également souligné que pour maintenir les températures en dessous de 2°C, il faudrait capter et stocker environ 94 Gigatonnes de CO2 entre 2015 et 2050. Selon lui, 40 millions de tonnes de CO2 seulement sont captés chaque année, alors qu’il faudra parvenir jusqu’à 6 Gigatonnes par an en 2050.
Il faudrait donc trouver des outils plus fiables pour la décarbonisation de l’économie française. Le représentant de France Stratégie a par exemple prôné le modèle D-CAM, un des outils qui permettrait de réaliser cette ambition à moindre coût.
Un changement de comportement s’avère également nécessaire selon Antonio Vergez, un responsable au sein du Bureau des biens publics globaux. Entre autres, il a cité la promotion du covoiturage et du télétravail, la baisse de 1°C du chauffage, le report modal, etc.