L’exécutif européen fera connaître en octobre prochain sa stratégie pour le développement des parcs éoliens en mer. Il s’agit d’un domaine où Berlin compte progresser de manière rapide. Pour promouvoir les EnR, l’Allemagne a fait l’une de ses priorités l’extension des parcs éoliens.
Le pays entend ainsi établir un cadre international concernant la construction de parcs éoliens durant sa présidence de la Coopération mer du Nord et du Conseil de l’UE. Le gouvernement allemand attend les propositions du Conseil de l’UE pour qu’avant fin décembre, celui-ci puisse prendre position sur le document.
Selon l’Agence européenne de l’énergie, les grands espoirs que suscite l’électricité offshore pourraient faire de celle-ci l’énergie la plus importante en Europe. La Commission estime que, d’ici 2050, l’énergie éolienne en mer produite par l’UE devrait se situer entre 230 et 450 GW. Ainsi, les objectifs qui ont été fixés dans le Green Deal européen seraient atteints.
Pour parvenir à augmenter de 7 GW, d’ici 2030 et de 18 GW par la suite, la capacité éolienne offshore, l’approche de la planification de l’espace maritime devra se faire différemment, selon une étude présentée par l’organisation sectorielle WindEurope. Les usages multiples des zones aquatiques doivent pouvoir se faire, car si peu de zones maritimes sont mises à disposition, la construction d’éoliennes offshore de l’Europe ne pourrait être que de 112 GW.
L’énergie éolienne en mer qui pourrait être produite par l’Allemagne serait de 36 GW. Cependant, l’industrie éolienne allemande est convaincue qu’elle devra augmenter à plus de 50 GW. Les ambitions de l’Allemagne en matière de parcs éoliens maritimes sont donc élevées. L’objectif national d’expansion, fixé cette année pour 2030, doit être de 15 à 20 GW. Actuellement, l’Allemagne dispose de 1 469 éoliennes en mer pour 7,5 GW d’électricité environ.
Toutefois, selon le fonctionnaire allemand de l’Économie et de la technologie, l’Allemagne doit regarder au-delà de ses frontières nationales pour pouvoir exploiter pleinement le potentiel de l’éolien offshore. Le pays fait déjà partie du Baltic 2, Kriegers Flak, premier parc éolien transfrontalier du monde, avec 600 MW de capacité pour 3 parcs éoliens. Pour la promotion des projets offshore communs en mer Baltique, des discussions avec la Pologne sont en cours.
Pourtant, à ce jour, aucun cadre réglementaire pour les projets communs de ce genre n’existe à l’échelle de l’Union européenne. La stratégie offshore de l’UE devrait fournir une base à la Commission afin que l’adoption de mesures législatives sur les parcs éoliens internationaux soit favorisée.