Pour les centres de tri, comme celui de Seine-Saint-Denis, le tri des petits déchets souvent minuscules peut être complexe et coûteux. Ce centre de tri est exploité par Syctom, et dans ce centre, dès le début de la chaîne, le tri des petites pièces est effectué.
Avant d’être dirigés sur un convoyeur, les déchets provenant des « poubelles jaunes » sont constamment répartis par des pelleteuses. Si les petits morceaux en dessous de 6,5 cm prennent une direction spécifique en début de chaîne, les autres passent dans un tamis cylindrique permettant de séparer les déchets de différentes tailles : de plus de 35 cm, de moins de 9 cm et ceux entre les deux tailles. Les déchets sont séparés progressivement, en fonction de leur nature et de leur taille.
Selon le responsable des opérations au centre de Romainville, Aymeric Dulong, la modernisation des installations de Syctom permet désormais au centre de tri d’être capable de récupérer les petits matériaux, notamment les pièces métalliques pouvant être recyclées.
La quasi-totalité des matériaux a actuellement une filière de recyclage, mais l’ensemble des petites pièces plastiques et métalliques doit également être traité. L’objectif étant de récupérer les éléments métalliques non ferreux, comme les plaquettes de médicaments qui sont constituées d’aluminium. Dans un centre de tri, les quantités récupérées demeurent modestes par rapport à la quantité de déchets traités.
Selon le directeur stratégie et innovation de Citeo, Antoine Robichon, l’aspect le moins facile dans le métier est la récupération des petites pièces plastiques. Ces 25 dernières années, dans la filière française, la stratégie mise en place était de cibler les plus gros volumes en récupérant, notamment les flacons et les bouteilles qui constituaient la moitié des déchets plastiques. Depuis 5 à 10 ans, la stratégie consiste à récupérer le reste du gisement de plastiques.
La question de coût constitue un frein à la possibilité de diminuer la quantité de refus en récupérant plus de petits éléments, comme les plastiques. Selon M. Robichon, ces refus pourraient, en théorie, être « surtriés ». Il s’agit peut-être d’un défi à relever lorsqu’il s’agit du 100 % recyclable.
17 flux différents sont produits par le centre de Romainville en sortie du cycle de tri. Ces flux renferment diverses qualités de papiers et cartons, des métaux (acier, aluminium), différentes sortes de plastiques (polypropylène, polyéthylène, polystyrène) et ceux qui font l’objet de refus (matériels électroniques et électriques, déchets dangereux, verre).