Depuis 1967, Valence a été alimentée par un réseau de chaleur urbain à énergies fossiles. Une mise en œuvre de solutions de production de chaleur, bien moins coûteuses et plus respectueuses de l’environnement, a été débutée par Énergie Verte de Valence, dans le cadre d’un contrat de délégation de service public. Ainsi, la chaufferie biomasse de la ville a été inaugurée.
Les travaux de modernisation et de rénovation des installations existantes ont débuté en 2017, sous l’impulsion de la filiale du Groupe Coriance, Énergie Verte de Valence, son exploitant. Le projet représente 24,5 M€, dont 5,6 M€ provient de l’Ademe Auvergne-Rhône-Alpes.
La chaleur que les usagers vont utiliser sera donc issue de l’énergie renouvelable grâce à la chaufferie biomasse EVVA. Le développement du réseau de distribution permet de maîtriser son coût. Le réseau est désormais alimenté par plus de 55 % d’EnR. La cogénération gaz est programmé pour s’arrêter en 2025, ce qui permettra d’utiliser 70 % d’EnR.
À terme, la chaufferie biomasse aura une consommation annuelle pouvant aller jusqu’à 20 000 tonnes de déchets de bois. Ces déchets proviennent entièrement de la filière locale dans un rayon de 100 km. Le site sera approvisionné par 12 camions par semaine, en moyenne. Cela permet de consolider l’économie locale, créer des emplois non-délocalisables et renforcer la filière bois.
La chaufferie a une puissance totale installée de 43 MW et se compose de :
- 2 chaudières biomasse (3,7 + 6 MW)
- 1 pompe à chaleur (2,5 MW)
- 3 chaudières gaz (3 x 10 MW), utilisées en secours et en appoint.
À terme, le réseau couvrira les besoins en ECS et chauffage de 7 500 équivalents-logements et atteindra 22 km. Les émissions de plus de 12 000 tonnes de CO2 seront également évitées annuellement.