Un archipel de 15 îlots solaires sera installé au nord des Pays-Bas d’ici 2020. Cette technologie a l’avantage d’offrir un meilleur rendement, bien que ses conditions d’exploitation soient plus complexes que sur terre. À terme, des centrales flottantes identiques à celles-ci pourraient représenter 5 % du solaire mondial.
La station de traitement de la compagnie des eaux PWN couvre la fourniture en eau potable d’une grande partie de la région nord des Pays-Bas. Dans un futur proche, cette station disposera d’une nouvelle source d’énergie grâce à la plus grande centrale solaire au monde. En effet, 3 îlots de 150 m de diamètre, constitués de panneaux solaires flottants et orientables, seront installés sur le réservoir d’eau de PWN d’ici novembre. 12 îlots supplémentaires d’une capacité totale de 22,8 MW seront ensuite installés sur le lac.
Une autre centrale située à Hoofddorp, sera reliée à cet archipel solaire afin de fournir l’équivalent de la consommation de 10 000 ménages en termes d’énergie. Il s’agit d’une coentreprise entre Sun Project, pionnier néerlandais du photovoltaïque, et le spécialiste des technologies nautiques et des treuils, Dromec, dont la conception est signée et brevetée par Floating Solar.
Le fait que les panneaux soient orientables permet d’optimiser leur rendement qui peut dépasser de 30 % celui des panneaux fixes. Leur plus grand avantage se situe également dans le fait qu’ils ne soient pas confrontés au conflit foncier comme c’est le cas des fermes solaires terrestres. Il existe, en effet, un nombre important de réservoirs inexploités qui peut favoriser leur développement.
Dans le monde, les projets de centrales solaires flottantes ne cessent de se multiplier. Sur les 100 installations en service, 80 % se trouvent au Japon. La PME française, Ciel & Terre, leader du secteur grâce à son concept de panneaux flottants Hydrelio, dispose actuellement, en France et à l’étranger, d’un portefeuille dépassant 100 MW de capacités.