Le SEDIF, le syndicat des eaux d’Ile-de-France, a récemment affirmé son intention de poursuivre un projet controversé de traitement de l’eau par filtration. Ce projet, qui concerne trois principales usines de traitement de l’eau potable dans la région, vise à fournir une eau « pure », « sans chlore » et « sans calcaire » aux plus de quatre millions d’usagers. Malgré un débat public de trois mois sur la question, le SEDIF a déclaré qu' »aucune recommandation n’impacte le projet ».
Lors d’une réunion de son comité, le projet a été largement approuvé, avec seulement trois voix contre et quatre abstentions sur 85 votants. Néanmoins, l’élue de l’Ile-Saint-Denis en Seine-Saint-Denis, Séverine Delbosq, a exprimé son désaccord concernant le projet en soulignant que les réponses apportées aux préconisations de la CNDP (commission nationale du débat public, NDLR) demeurent limitées dans le domaine de l’écologie. Elle a également appelé à des initiatives plus significatives pour la préservation de l’eau contre les pollutions.
La question de l’impact environnemental global du projet a été soulevée lors du débat public, notamment la consommation d’électricité accrue, l’augmentation de la facture des consommateurs et le rejet de polluants et de matières organiques dans les eaux de surface. Le SEDIF a reconnu ces préoccupations, mais a affirmé qu’il n’ajoutait pas de substances polluantes aux eaux de surface et qu’il cherchait des solutions pour traiter ces « concentrats ». Un groupe d’activistes d’Extinction Rebellion a manifesté contre le projet, dénonçant la « menace » de ces « polluants rejetés dans la Seine ».