Le processus de la transition vers l’énergie renouvelable pourrait bien être accéléré par les batteries au vanadium. Dans l’État de Californie, des scientifiques ont travaillé sur un modèle de batteries novatrices. Durant un laps de temps étendu, ces dernières ont la capacité de conserver beaucoup d’énergie. Pour ce faire, elles utilisent un métal rare, servant majoritairement en tant qu’additif dans la production d’acier, le vanadium.
Particulièrement ensoleillé durant toute l’année, l’État de Californie s’est lancé dans l’énergie solaire depuis quelque temps. Les énergies renouvelables y servent à produire un tiers de l’électricité. Mais parfois, l’État de la côte ouest-américaine est victime de son succès, car son réseau électrique ne parvient plus à stocker l’énergie captée à l’aide de panneaux solaires. La Californie a même dû acheter le surplus d’électricité de l’Arizona en mars 2017 après de nombreux jours sans nuages. La Californie est également freinée dans ses efforts par le manque de stockage, surtout en ce qui concerne les EnR. Actuellement, les énergies fossiles sont utilisées la nuit, car l’électricité ne peut être stockée en grande quantité et suffisamment longtemps.
La solution développée par les scientifiques exige toutefois l’utilisation d’énormes batteries pour pouvoir stocker et distribuer beaucoup d’énergie. Chaque batterie est constituée de 8 réservoirs de plus de 35 000 litres de solution électrolytique. Ces unités de stockage doivent ensuite être placées dans des fosses en béton pouvant supporter plusieurs milliers de litres afin d’éviter les fuites. En dehors de ce problème de place, ces batteries pourraient bien transformer le secteur de l’énergie solaire et ainsi participer à la réduction des émissions de dioxyde de carbone.
La quantité importante d’électrolytes dont elles disposent les distinguent des batteries lithium-ion visibles dans les voitures, trottinettes électriques ou les Smartphones. Elles ont également l’avantage d’être chimiquement très stables et ne s’enflamment pas en cas de surchauffe. Les batteries au vanadium ont également une durée de vie infinie, théoriquement. Si quelques-unes de leurs pièces demandent des remplacements, la solution électrolytique ne connaît jamais de dégradation.
Il faut maintenant savoir comment, dans les prochaines années, le secteur des EnR pourrait être influencé par cette nouvelle technologie. Ce qui est sûr, il faudra surveiller de près le cours du vanadium, car les prix pourraient grimper en flèche.