Les professionnels de la filière de l’énergie solaire se disent être prêts à relever le défi ambitieux de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) qui a été publié par le Gouvernement la semaine dernière. Cependant, le syndicat, réunissant les entreprises spécialisées dans l’énergie solaire, Enerplan, appelle les pouvoirs publics à faire quelques ajustements administratifs et réglementaires.
Selon le syndicat, les acteurs majeurs du solaire sont prêts à relever le défi et aller plus loin en se positionnant sur les opportunités comme la décarbonisation de l’énergie utilisée dans le chauffage et les transports. De plus, le document confirme l’extraordinaire progression des appels d’offres photovoltaïques suivant le rythme, ayant figuré dans la précédente version de la PPE, qui est 900 MW/an pour les toitures et 2 GW/an pour les centrales solaires au sol.
Toutefois, toujours selon Enerplan, il faut établir une feuille de route qui soit en cohérence avec de tels objectifs. Ainsi, les professionnels souhaitent continuer à discuter des moyens qui leur sont alloués avec les pouvoirs publics. Le syndicat souligne également que cela va demander des adaptations du cahier des charges des appels d’offres et du cadre administratif et réglementaire, surtout concernant l’obtention des permis de construire.
Selon les précisions du président du syndicat, Daniel Bour, le défi de la PPE est ambitieux et les professionnels de la filière sont prêts à le relever. Des mesures devraient, toutefois, être prises rapidement afin de lever les blocages, qui ont été identifiés lors du groupe de travail Place au soleil, au déploiement de l’énergie solaire.
Des mesures adaptées ainsi que des engagements fermes sont indispensables pour libérer le secteur des moyennes toitures (de 100 à 500 kW) ainsi que l’autoconsommation à travers d’appels d’offres adaptés, et fixer un cadre qui permet l’accélération de l’obtention des permis de construire destinés aux centrales au sol, toujours selon Daniel Bour.
Place du soleil est une démarche initiée, à l’été 2018, par le Gouvernement pour préparer au mieux la PPE. L’exécutif a mis en avant l’important potentiel de développement de l’énergie solaire dans l’Hexagone ainsi que son coût compétitif, et augmenté le nombre d’appels d’offres.
Le Cerema (Centre d’étude et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) a estimé à 775 GW le potentiel photovoltaïque qui peut être mobilisé sur des parkings et au sol (hors terres agricoles) dans la moitié sud de l’Hexagone. Un gisement de 350 GW sur toiture, représentant 360 000 hectares, existerait, selon l’Ademe (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie).