Un récent scénario de transition climatique préconise un triplement de la puissance installée des énergies renouvelables d’ici 2030. L’accent est mis sur le solaire et l’éolien pour dominer le mix énergétique de 2050, visant à atteindre la neutralité carbone. Selon ce scénario, ces énergies renouvelables surpasseraient le nucléaire, qui se verrait attribuer une part plus modeste. Les gouvernements sont exhortés à se concentrer principalement sur la décarbonation du secteur électrique au cours des six prochaines années pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, conformément à l’Accord de Paris.
Malgré des avancées notables dans la transition énergétique, il est crucial d’intensifier les efforts pour une décarbonation efficace. Le rapport BloombergNEF (BNEF) recommande d’augmenter massivement les installations solaires et éoliennes, visant une puissance installée de 11 térawatts (TW) d’ici 2030 et un triplement supplémentaire d’ici 2050. Ce scénario exige des investissements estimés à 200 000 milliards d’euros et l’utilisation de près de trois millions de kilomètres carrés de terres. Les émissions de carbone du secteur électrique pourraient ainsi être réduites de 93 % d’ici 2035, nécessitant également une augmentation des capacités de stockage à 4 TW d’ici 2050.
Actuellement, le solaire et l’éolien suivent une trajectoire de croissance exponentielle. Au cours de ces dix dernières années, la capacité de l’éolien a été multipliée par trois et celle du solaire par neuf. Cependant, le scénario Net Zéro accorde une part limitée au nucléaire, avec un objectif de seulement 1 TW de puissance installée pour 2050, comparé à 31 TW pour le solaire et l’éolien. Ce décalage est en partie dû aux délais de construction prolongés des centrales nucléaires et au manque d’ambition comparé aux énergies renouvelables.