François de Rugy, ministre de la Transition écologique, a profité de son déplacement à Saint-Nazaire sur le thème de l’éolien en mer pour annoncer que le gouvernement souhaite développer davantage les parcs d’éoliens marins. Par la même occasion, François de Rugy a également annoncé le lauréat qui a été désigné pour l’exploitation et la construction du futur parc éolien au large de Dunkerque.
La visite de l’usine General Electric de Montoir-de-Bretagne que devait faire le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, sur le thème de l’éolien en mer n’a pas eu lieu en raison d’une manifestation des agents portuaires, salariés et dockers de la centrale à charbon de Cordemais.
Le ministre de la Transition écologique a, malgré tout, profité de son déplacement pour annoncer que ce sont Innogy et Enbridge, le groupement EDF renouvelables, qui ont été retenus pour assurer la construction et l’exploitation, au large de Dunkerque, du parc d’éoliens marins. Une hausse de l’objectif de développement de l’éolien en mer a également été évoquée.
EDF propose un tarif inférieur à 50 euros/MWh, garanti durant 20 ans. Ce qui a motivé sa sélection. À compter de 2026, ce parc d’éoliens marins doit permettre de produire l’équivalent de la consommation en électricité de 500 000 foyers avec 45 éoliennes et une puissance de 600 MW environ.
Dans la PPE (Programmation pluriannuelle de l’énergie), l’objectif est fixé à 1 GW par an pour les énergies renouvelables marines au lieu des 700 MW, selon l’affirmation du ministre.
Le lancement du projet de parc éolien en mer, au large de Saint-Nazaire, qui a été validé par le Conseil d’État, a également été annoncé par François de Rugy. Il doit générer 8 M€ de recettes fiscales annuelles pour les pêcheurs et les collectivités locales et doit couvrir 20 % de la consommation de la Loire-Atlantique en matière d’électricité avec une mise en œuvre prévue pour l’année 2020.
Le lancement officiel de 3 appels d’offres concernant tous les parcs éoliens flottants commerciaux a également été effectué. En Méditerranée, deux parcs d’une puissance de 250 MW chacun sont lancés dans les régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Occitanie tandis que le 1er parc, situé dans le sud de la Bretagne, compte plus de 20 éoliennes avec, pour 2021, une puissance de 250 MW.
Ces champs éoliens auront vocation à être étendus pour atteindre 750 MW et plus pour favoriser les raccordements électriques mutualisés. La construction des volumes additionnels d’éoliens posés, dont la taille est à déterminer entre 500 et 1 000 MW, sera également prévue au large d’Oléron, toujours selon les précisions du ministère de la Transition écologique.