Selon le communiqué de presse publié mardi par les professionnels de la filière éolienne, ces derniers souhaitent que les objectifs du gouvernement concernant l’éolien en mer soient revus à la hausse. Pour ce faire, les pouvoirs publics devraient proposer plus régulièrement des appels d’offres.
France énergie éolienne (FEE) et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) ont indiqué dans un communiqué commun que l’enjeu de la filière de l’éolien en mer se situe dans la définition du calendrier d’appels d’offres par la PEE (Programmation pluriannuelle de l’énergie) pour les cinq prochaines années.
En effet, la prochaine PEE a prévu d’attribuer 6 GW de nouveaux projets d’éolien en mer d’ici 2028 (2,5 à 5 GW en éolien en mer posé et en éolien flottant pour le reste). Ce qui est insuffisant en éolien en mer, selon les professionnels qui, eux, souhaitent une attribution de 1 GW par an entre 2019 et 2024 pour voir le rythme s’accélérer par la suite.
Les volumes insuffisants pour l’éolien en mer ainsi que l’irrégularité dans le lancement des appels d’offres sont regrettables selon la déclaration du président du SER, Jean-Louis Bal. Le communiqué a, d’ailleurs, souligné que ce rythme constitue un obstacle pour le « développement durable » de la filière.
Les professionnels demandent alors au gouvernement de revoir à la hausse ses objectifs, à savoir : 3 appels d’offres pour l’éolien en mer flottant et 2 appels d’offres supplémentaires pour l’éolien en mer posé.
Le président de FEE, Olivier Perot, a déclaré que : « À court terme, on pourrait constater des baisses de coûts supérieures aux attentes de l’État. Ce qui peut constituer une opportunité pour le financement des projets supplémentaires ».
Les professionnels du secteur comptent sur l’appel d’offres dédié au projet de parc éolien en mer au Dunkerque – dont le lauréat devra être désigné dans le courant de cette année pour la mise en service du parc vers 2022 – pour montrer que cette énergie est compétitive. En effet, le prix attendu du mégawattheure est de 70 €.