Les filtres compacts existent avec beaucoup de média différents. Ces dernières années, on a vu les fabricants délaisser les média à base de roche pour se tourner vers la valorisation de déchets végétaux et ainsi renforcer le côté vertueux du dispositif, qui est désormais éligible à l’éco-prêt à taux-zéro.
Parmi tous ces déchets végétaux s’en trouve un particulier : la fibre de coco. Nous vous proposons donc de regarder le cas du filtre compact à fibre de coco !
Qu’est-ce qu’un média ?
Le média est l’élément central d’un filtre compact.
Le filtre compact est composé d’une fosse septique suivie d’un massif filtrant, qui contient le média en question. Celui-ci est l’élément essentiel d’épuration des eaux.
Le média filtrant aide à épurer les eaux de deux façons.
D’abord, les eaux usées sont filtrées en passant au travers du média : c’est ce qu’on appelle l’épuration physique.
Ensuite, le média est toujours choisi pour ses propriétés de culture bactérienne : il s’agit d’un endroit propice au développement des bactéries qui épureront les eaux usées. C’est ce que l’on appelle l’épuration bactérienne.
Lorsque les fabricants explorent les différents choix de média qui s’offrent à eux, ils cherchent donc la meilleure combinaison de ces deux qualités, tout en prenant en compte la résistance à la pourriture.
En effet, plus un média est résistant à la pourriture, plus il durera longtemps !
Le filtre compact à fibre de coco
On trouve la fibre de coco utilisée comme média chez plusieurs fabricants, comme Tricel avec son filtre Seta.
La fibre de coco, aussi appelée « coir », est un matériau qui est récolté sur les noix de coco. Ce sont en fait les fibres qui entourent l’enveloppe de la noix.
Les fibres sont extrêmement solides et offrent un pouvoir filtrant et une résistance à la pourriture exceptionnels. En effet, les fibres sont riches en lignine, une molécule qui est le principal composant du bois et qui leur donne une grande rigidité et une excellente résistance à la décomposition.
Fibre de coco et copeaux de coco
Une précision utile : il ne faut pas confondre la fibre de coco avec les copeaux de coco, qui sont aussi utilisés comme média.
Les copeaux de coco sont en réalité des morceaux de la noix de coco concassés.
Si les deux types de média ont la même origine (la noix de coco), ils n’ont pas les mêmes propriétés !
La fibre de coco est-elle meilleure ?
Si certains médias offrent des performances épuratoires légèrement supérieures à d’autres, il faut garder à l’esprit que tous les dispositifs présents sur le marché français ont reçu un agrément ministériel.
Cet agrément assure que les dispositifs offrent des performances épuratoires qui respectent les normes en vigueur.
Donc en soi, aucun média n’est réellement « meilleur » qu’un autre, dans le sens où vos eaux seront toujours bien épurées.
Là où la fibre de coco se démarque des autres médias, c’est qu’elle vient s’affranchir d’un des plus gros inconvénients des filtres compacts : le recyclage et le remplacement du média.
Cette opération, qui coûte environ 1000€ et doit être réalisée tous les dix ans (ce qui monte son coût à 100€ par an, soit au moins deux fois la consommation électrique d’une micro-station), n’est pas nécessaire dans les filtres équipés de fibre de coco.
Il suffit en effet simplement de « recharger » le média, c’est-à-dire de rajouter de la fibre. Il faut toujours faire intervenir un professionnel, mais l’opération est nettement moins chère !
Alors, coco ou pas coco ?
Bien évidemment, c’est à vous de trouver la réponse à cette question !
Ce que l’on peut dire, c’est que la fibre de coco a des avantages pour elles, et notamment des avantages pécuniaires. Elle ravira donc les petits budgets.
Cependant, si c’est le côté écologique et vertueux qui vous intéresse, sachez qu’il existe d’autres déchets végétaux valorisés, comme les coquilles de noisette ou l’écorce de pin, par exemple !