La croissance exponentielle du numérique représente une menace pour le climat et les ressources naturelles. C’est en effet la conclusion du groupe de réflexion « The Shift Project » lors de son focus sur l’impact environnemental du numérique.
Cette annonce a été faite le jeudi 4 octobre dernier. C’est à peine quelques jours avant la publication du rapport du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) sur les différentes possibilités permettant de limiter le réchauffement climatique.
Selon les experts du groupe de réflexion, l’empreinte énergétique liée à la fabrication et l’utilisation des réseaux, des serveurs et des terminaux progresse à un rythme exponentiel de 9 % par an. Le document rapporte ainsi par exemple que, pour produire un gramme de smartphone, il faut consommer 80 fois plus d’énergie que pour produire un gramme de voiture.
La surconsommation numérique capte donc une part importante de l’électricité nécessaire pour faire fonctionner ces terminaux, mais aussi sur les métaux rares et critiques indispensables à leur fabrication.
Le numérique peut nous aider à réduire les consommations énergétiques. Cependant, la croissance exponentielle de sa production et de son utilisation peut se présenter comme un frein à la transition énergétique.
Comme solution, le groupe de réflexion propose la recherche d’un scénario qui permettrait de ramener l’augmentation de la consommation d’énergie du numérique à +1,5 %.
Pour ce faire, il faut miser sur l’achat des matériels les moins puissants possible. Il faudra également songer à les changer le moins souvent possible et trouver des moyens pour décrire l’empreinte environnementale du numérique.