L’aéroport genevois a signé un engagement portant sur son raccordement à GeniLac, un réseau thermique écologique afin d’alimenter, d’ici 2025, l’ensemble de ses infrastructures à l’aide de l’énergie entièrement renouvelable. La mise en œuvre de sa sortie des énergies fossiles, pour assurer le chauffage et la climatisation de ses bâtiments, est marquée par cet engagement.
Genève Aéroport s’engage ainsi pour 30 ans en utilisant le réseau thermique des Services Industriels de Genève (SIG). Afin d’accueillir GeniLac, plus de 72 millions d’euros environ seront investis par la plateforme aéroportuaire suisse dans les centrales et les réseaux thermiques. Elle sera en mesure de rafraîchir et de chauffer de manière progressive ses bâtiments à partir de l’eau du lac Léman.
SIG a développé la solution thermique innovante GeniLac. Pompée à une température moyenne de 7 °C, à 45 mètres de profondeur, l’eau du Léman est transportée jusqu’aux bâtiments raccordés dans des conduites souterraines. Ainsi, en hiver, le système produit de la chaleur grâce à l’adjonction de pompes à chaleur et en été, l’eau permet de rafraîchir les bâtiments.
À terme, GeniLac permettra d’éviter au canton 70 000 tonnes d’émissions annuelles de CO2 grâce au remplacement des chaudières et des climatisations. Le réseau s’étendra de la rive gauche à la rive droite et devrait atteindre 30 km.
Dès l’été 2020, une centrale thermique sera construite par Genève Aéroport. Le Conseil d’administration a d’ailleurs validé le crédit d’investissement de plus de 21 millions d’euros. Pour la production de chaleur, cette solution, s’étendant sur une superficie de 1 900 m2, intégrera des pompes à chaleur haute performance. L’aéroport genevois et SIG ont également signé un contrat de rachat d’énergie étant donné que le surplus de chaleur sera réinjecté dans le réseau SIG.
Annuellement, le site aéroportuaire pourra réduire de 5 300 tonnes ses émissions de CO2 grâce à son raccordement à GeniLac qui lui permettra par la même occasion d’abandonner sa chaufferie qui consomme 2 millions de litres de mazout par année.