L’hydroélectricité, également appelée « énergie hydroélectrique », se réfère au processus de transformation de l’énergie générée par le mouvement de l’eau en électricité. Typiquement, cette transformation fait intervenir un barrage qui stocke l’eau. Cette eau est ensuite acheminée à travers une usine de production où elle entraîne une turbine. Cette turbine, couplée à un alternateur, convertit l’énergie cinétique en énergie électrique qui est ensuite distribuée sur le réseau électrique. La France est l’un des leaders en matière d’hydroélectricité en Europe, avec une capacité de 25,7 GW, soit 20 % de la capacité électrique totale de l’Europe. La majorité des installations hydroélectriques françaises sont sous concessions EDF (80 % de la puissance installée).
Les installations hydroélectriques se déclinent en plusieurs types. Les installations « au fil de l’eau », situées sur les grands cours d’eau, turbinent continuellement le flux d’eau. Les centrales de lac ou retenues d’eau sont généralement situées en altitude et stockent de grands volumes d’eau dans des bassins de rétention. Les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP) permettent de stocker l’eau dans un réservoir en hauteur, qui sera turbiné lors des pics de consommation. Par ailleurs, l’énergie marémotrice, houlomotrice et hydrolienne, qui exploitent respectivement les mouvements des marées, des vagues et des courants, font également partie de l’offre hydroélectrique.
L’hydroélectricité est une énergie d’avenir, et l’attention est portée sur la modernisation des installations et leur compatibilité avec les exigences accrues de sécurité et de préservation de l’environnement. La France envisage de développer de nouvelles capacités sans créer de nouvelles retenues d’eau pour limiter l’impact sur l’environnement. Cependant, la souveraineté de la France en matière d’hydroélectricité pourrait être remise en question en raison de la directive 2014/23/UE, qui exige que les concessions soient soumises à une concurrence européenne.