L’électricité est déjà considérée comme une forme d’énergie efficace dans de nombreux secteurs, tels que l’automobile et le chauffage. Cependant, Teresa Ribera, ministre espagnole de la transition écologique et du défi démographique, note que le pays doit également réduire sa consommation de combustibles fossiles dans « les secteurs où l’utilisation de l’électricité n’est pas si simple ». L’AIE estime que d’ici 2027, le monde aura besoin de 50 gigawatts d’énergie renouvelable pour produire de l’hydrogène vert, soit une multiplication par 100.
À l’heure actuelle, une grande partie de la production espagnole d’hydrogène vert nécessite un investissement dans les énergies renouvelables qui pourrait ne pas être rentabilisé avant un certain temps. On se demande donc si les entreprises ne vont pas plutôt se tourner vers les combustibles fossiles. Antonella Battaglini, directrice générale de la Renewables Grid Initiative, affirme que la demande d’hydrogène dépasse l’offre prévue par l’UE et que cela pourrait conduire à une « bulle d’hydrogène », c’est-à-dire à des entreprises utilisant plus de combustibles fossiles que d’énergies renouvelables comme source d’énergie.
Le coût est élevé en termes économiques et environnementaux, car les émissions seront plus importantes qu’elles ne le sont aujourd’hui. M. Battaglini et d’autres experts appellent à un soutien européen fort en faveur de l’hydrogène vert afin que le secteur des énergies renouvelables ne soit pas laissé pour compte. L’Espagne pourrait ainsi se rapprocher de son objectif de produire 20 millions de tonnes d’hydrogène vert d’ici à 2030.