Dans un rapport publié en décembre dernier, l’ONG Mighty Earth avait dénoncé la Côte d’Ivoire et le Ghana pour avoir poursuivi la déforestation liée à la culture du cacao pour l’industrie. Pour reprendre les expressions de l’organisation, ils font cela « sans relâche… y compris à l’intérieur des zones protégées et des parcs nationaux ». C’est notamment pour cette raison que 33 industriels du chocolat ont lancé un plan qui lutte contre cette déforestation. En réalité, les industriels du chocolat se sont engagés à retrouver, d’ici 2030, 20 % du couvert forestier dans ces deux pays.
Au total, la Côte d’Ivoire et le Ghana sont les premiers producteurs mondiaux de cacao, avec une production annuelle totale de 2 284 000 tonnes de cacao. Leurs produits sont exportés essentiellement dans l’Europe. Pourtant, la Chine commence aussi à attirer la convoitise de ces deux pays, étant donné qu’elle pourrait devenir le premier marché mondial de chocolat.
Ces industriels représentent 85 % du marché du chocolat industriel, parmi lesquels on retrouve Cémoi, Barry Callebaut, Nestlé, etc. Pour rappel, ce n’est pas pour la première fois qu’ils se sont engagés dans cette bataille contre la déforestation. En 2017, à la veille de la COP 23, ils ont déjà mené des actions visant à améliorer leurs pratiques dans le but d’obtenir un chocolat durable à l’horizon 2020. Ils ont également réaffirmé leurs engagements et ciblé tout particulièrement la situation dans ces deux pays d’Afrique. Les industriels se sont fixé un délai de 3 semaines pour définir les mesures qu’ils ont prises individuellement, et certains d’entre eux n’ont pas tardé à le faire. Cette année, Mondelez a par exemple précisé qu’il va cartographier 100 % de ses fermes Cocoa Life en Côte d’Ivoire, au Ghana et en Indonésie. D’ici 2022, la marque prévoit également de planter plus de 2,7 millions d’arbres dans les pays concernés par ce projet.