Un rapport sans précédent. C’est avec ces termes que l’on peut qualifier le résultat d’une étude réalisé par plus de 100 experts issus de 45 pays différents.
Ce document nous donne une idée de la dégradation inquiétante des sols de la planète et de l’impact de cette situation.
Quelques chiffres
Selon les chiffres avancées par le professeur Robert Scholes qui co-préside cette évaluation, menée par la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les systèmes éco-systémiques (IPBES), plus de 3 milliards de personnes sont déjà affectées par la dégradation de la surface terrestre.
Plusieurs dizaines de millions d’individus pourraient également être contraintes de migrer à cause des activités et des changements climatiques.
Selon les chercheurs, environ 2/5 de l’humanité pourrait ainsi subir de l’aggravation de la dégradation des terres. Ce qui pourrait impliquer l’extinction des espèces et intensifier le changement climatique.
Les causes
Qu’est ce qui provoque cette dégradation incontrôlée ? En effet, les raisons sont nombreuses, à savoir l’expansion rapide des pâturages et des terres cultivées. Ceci entraîne la consommation dans les pays les plus développés et intensifie celle dans pays en développement.
On notera également des consommations par habitant qui ne cessent de croître, combinée à la croissance démographique continue dans plusieurs régions. Sans oublier la forte expansion agricole, l’urbanisation, la non-maitrise de l’extraction des ressources naturelles et minérales, etc.
Quelles sont les perspectives d’avenir ?
Selon le rapport, si on agit vite, il est encore envisageable de minimiser, réduire, voire d’inverser ces sombres prédictions. Les chercheurs proposent donc une variété de solutions ayant pour but de restaurer les terres.
Le rapport propose par exemple l’utilisation des cultures tolérantes au sel, le contrôle des pratiques de brûlage, la création de zones humides artificielles, la planification urbaine, etc. Il est également important d’adopter des mesures transversales telles que la sensibilisation, l’éducation, la mise en place d’une priorité politique élevée pour limiter la dégradation des terres, etc.