Manger sain est devenue l’une des préoccupations des jeunes de 18 à 24 ans. Et sachez qu’ils font cela par éthique, c’est-à-dire dans le but d’améliorer le bien-être animal, plutôt que pour une raison sanitaire, environnementale ou de goût. En tout cas, c’est ce que l’Agence Bio a fait savoir à travers son baromètre annuel de consommation.
Ce qui est étonnant, selon le directeur de l’Agence bio Florent Guhl, c’est que lors de l’enquête sur les profils de consommateurs de produits bio, 37 % de ces jeunes consommateurs ont mis en avant le bien-être animal comme motivation d’achat, contre seulement 28 % pour l’ensemble des autres générations. 32 % d’entre eux ont aussi évoqué avoir acheté des produits bio pour des raisons « éthiques et sociales », contre 25 % pour leurs aînés.
Bien entendu, manger bio signifie payer plus cher. Mais côté prix, les plus jeunes ont une vision différente de celle de leurs aînés. 47 % d’entre eux ont affirmé qu’il est « normal » de dépenser plus pour pouvoir se procurer un produit alimentaire bio, même si 45 % pensent le contraire. La tendance est inversée pour les autres générations, étant donné que 49 % des personnes de 25 à 34 ans ont répondu qu’il est anormal de payer plus cher et que 40 % seulement trouvent cela normal. C’est aussi le cas chez les 35 à 49 ans, dont 49 % sont contre le fait de payer plus cher. Mais la balance penche davantage chez les 50 à 64, car 62 % d’entre eux ne veulent pas dépenser plus pour pouvoir consommer des produits bios.
L’enquête a été réalisée entre le 23 novembre et le 7 décembre 2018, auprès de 2 000 Français à partir de 18 ans et selon l’échantillon par quotas.