En 2013, le Ministère de l’Agriculture avait mis en place le plan « Énergie Méthanisation Autonomie Azote », dont l’objectif est de déployer jusqu’à 1000 méthaniseurs à la ferme à l’horizon 2020. Même si ce plan est ambitieux, le concept est réalisable, car en zone rurale, il est bien possible d’utiliser des méthaniseurs avec un dimensionnement assez grand. Mais une question demeure quant à la micro-méthanisation : Quel rôle jouera-t-elle demain ?
En réalité, la micro-méthanisation est l’affaire de tous et elle va permettre de mieux valoriser les biodéchets dans les zones urbaines. D’ailleurs, l’obligation de collecte et valorisation des biodéchets concernera tous les acteurs économiques dès 2025, même les plus petits. Ce qui explique l’intérêt pour les petites entreprises de se lancer dans cette filière.
Désormais, la méthanisation peut se faire à une petite échelle (micro-méthanisation). Cette pratique a déjà été adoptée par l’entreprise anglaise SEAB Energy et deux autres enseignes françaises Bee and Co et Tryon Environnement. Ces deux entreprises ont pu traiter plus d’une centaine de tonnes de biodéchets par an dans des containers.
Le concept de la méthanisation à domicile va même au-delà de cet aspect. L’entreprise israélienne a par exemple développé une solution de digesteur de très petite taille qui convient parfaitement aux particuliers. Avec deux kilogrammes de biodéchets, il est ainsi possible de produire jusqu’à deux heures de gaz qui pourra être utilisé directement via une gazinière conçue et commercialisée par l’entreprise.
D’ici quelques années, tout citoyen pourra donc contribuer à la préservation de l’environnement grâce à la micro-méthanisation, tout en privilégiant les comportements d’autoconsommation.