On entend très souvent parler de la mini-station d’épuration, sans pour autant savoir exactement comment elle fonctionne.
Cette semaine, nous vous proposons de nous pencher sur ce dispositif qui est très probablement l’avenir de l’assainissement non collectif !
Microstation ou mini-station d’épuration ?
Microstation, micro-station, ministation ou encore mini-station, le dispositif du jour a beaucoup de noms différents, mais il s’agit bel et bien de la même chose.
En réalité, la dénomination officielle du dispositif est bien micro-station d’épuration, et l’appellation mini-station est en quelque sorte un abus de langage. Cependant, nous continuerons à l’utiliser pendant le reste de cet article.
Comment fonctionne une mini-station d’épuration ?
Elle fonctionne donc sur le même principe : ce sont des bactéries qui épurent les eaux usées.
Pour accélérer le traitement des eaux, on apporte de l’oxygène à ces bactéries grâce à un procédé appelé « aération ».
Ce principe de fonctionnement est très pratique, car il permet de s’affranchir du pouvoir épuratoire du sol, habituellement utilisé dans l’assainissement non collectif traditionnel.
Le fonctionnement en détail
Abordons la question du fonctionnement un peu plus en détail.
Une mini-station d’épuration est un dispositif tout-en-un composé de trois cuves dans une seule enveloppe.
La première cuve, souvent appelée décanteur, joue le même rôle qu’une fosse septique dans une installation classique d’assainissement.
Les matières solides en suspension dans les eaux forment des boues en se décantant, et des bactéries commencent à épurer les eaux.
La deuxième cuve, ou réacteur, est celle dans laquelle l’étape de traitement a lieu. Des bactéries, fixées sur un support ou en suspension dans la cuve, épurent les eaux.
De l’oxygène est apporté dans la cuve grâce à un compresseur, qui consomme donc de l’électricité.
Enfin, dans la troisième cuve, ou clarificateur, le reste des matières solides se décante de nouveau dans une étape de clarification.
Les eaux épurées sont ensuite rejetées.
Les avantages des mini-stations
Arrivées sur le marché depuis quelques dizaines d’années seulement, les mini-stations d’épuration sont très en vogue ces dernières années, car elles répondent à beaucoup de contraintes de l’assainissement non collectif moderne.
Leur premier avantage est en effet leur compacité. Une mini-station prend très peu de place : environ 5 m² pour 5 EH seulement, ce qui permet à beaucoup de propriétaires ne disposant pas de beaucoup de place d’installer un assainissement performant.
Justement, les performances des mini-stations constituent leur deuxième avantage. Elles offrent en effet des performances au moins égales aux moyens traditionnels d’assainissement (filières traditionnelles), voire supérieures.
Au titre des avantages de ces dispositifs, il faut aussi noter leur facilité d’installation et d’entretien, leur robustesse et leur prix très raisonnable.
Inconvénients
Malheureusement, rien n’est parfait, et le principal inconvénient des mini-stations est leur consommation électrique obligatoire, qui comptera pour 30 à 50€ de la facture d’électricité annuelle.
De même, si l’entretien des mini-stations est facile et rapide, il faut tout de même le faire chaque année, à la manière de celui d’une chaudière. Même si les fabricants proposent des contrats, cet entretien représente un budget.
Enfin, les mini-stations sont interdites en résidence secondaire. En effet, leur consommation électrique permanente est obligatoire, et une coupure d’électricité prolongée rendrait la mini-station inefficace !
Conclusion
La mini-station d’épuration est un des dispositifs d’assainissement les plus fiables et robustes du marché, pour un encombrement minimal.
Bien sûr, il faut compter sur un entretien facile mais un peu lourd et sur une consommation électrique constante, mais leur popularité grandissante montre bien que les mini-stations ont de beaux jours devant elles !