La France affiche encore un retard quant aux objectifs de 38 % fixés par la loi énergie de 2015 sur la part de l’énergie renouvelable et de récupération dans consommation de la chaleur d’ici 2030. Afin de se rattraper et atteindre ses objectifs, l’Hexagone doit redoubler d’efforts.
Cette part de chaleur renouvelable concerne la chaleur captée par les pompes à chaleur, celle des réseaux de chaleur, du solaire thermique et du bois. À la fin 2018, seulement 19 % de la chaleur consommée en France étaient couverts par les EnR. Le SER (Syndicat des énergies renouvelables) estime, d’ailleurs, que ces chiffres illustrent parfaitement le retard du secteur de la chaleur renouvelable.
La chaleur renouvelable est donc appelée à se développer sur le territoire français. Ce développement est crucial si le pays veut que sa transition bas carbone accélère. Pour agir sur les indicateurs-carbone, il fait ainsi partie des 3 pistes indiquées par le président du Plan bâtiment durable, Philippe Pelletier, avec la réduction de la part de marché du gaz naturel et l’amélioration des émissions de GES des matériaux.
Une obligation de recours à la chaleur renouvelable devrait être intégrée dans la réglementation environnementale 2020, à court terme. Logiquement, la mise en place d’une part minimale de chaleur EnR devrait être prévue par la RE2020. La programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) ayant déjà porté cette ambition à court terme.
Le remplacement de la RT2012 par la RE2020, à partir du 1er janvier 2021, est prévu par la loi ELAN (Évolution du Logement, de l’Aménagement et du Numérique). Elle a pour objectif de réduire les consommations d’énergie, de diminuer l’impact carbone des bâtiments neufs et de mieux prendre en compte le confort d’été.