Les résultats d’une étude réalisée par des chercheurs ont montré qu’au cours des cinquante dernières années, un quart du carbone des sols datant de moins de 50 ans a été renouvelé. Ces chiffres ont été publiés dans la revue Nature en date du 11 juillet 2018.
Le sol constitue un réservoir majeur du carbone de la planète. Il renferme plus de 1 500 milliards de tonnes de CO2. Ce gaz est incorporé dans le sol par le biais des végétaux. Il y séjourne pendant un certain moment avant d’être restitué dans l’atmosphère.
Ce flux contribue à la régulation de la teneur en CO2 de l’atmosphère et joue donc un rôle crucial dans l’équilibre climatique naturel.
Pour comprendre la cinétique de renouvellement du carbone des sols, les chercheurs ont exploité leurs mesures et les données obtenues à partir d’une cinquantaine d’études. Ils ont ainsi constaté que 25 % du carbone jeune (de moins de 50 ans) a été renouvelé entre 1965 et 2015.
Toutefois, la dynamique de renouvellement est sept fois plus rapide dans les couches superficielles, c’est-à-dire de 0 à 30 centimètres, comparés à celle dans les couches plus profondes, de 30 centimètres à 1 mètre.
Autre constat : on savait déjà que la culture réduit sévèrement la teneur en carbone des couches superficielles, comparée aux prairies et aux forêts.
Pourtant, les scientifiques ont affirmé que les sols cultivés peuvent recevoir des quantités relativement importantes de carbone en profondeur.
Par ailleurs, ils ont mis en évidence que la contribution des couches profondes du sol au carbone jeune ne dépend pas essentiellement de la température, mais surtout des précipitations.
Autrement dit, elle est plus forte en climat sec où l’enracinement des végétaux est plus profond.