La métropole de Rennes s’illustre par une innovation remarquable dans le domaine du chauffage urbain, en se servant de la chaleur générée par son réseau de métro pour alimenter des bâtiments via la géothermie. Cette initiative, une première à l’échelle mondiale en termes de surface équipée, permet aujourd’hui de fournir du chauffage à 112 logements ainsi qu’à 1 000 mètres carrés d’espace de bureau. Ce procédé, résultant de l’installation d’échangeurs géothermiques lors de la construction de la ligne B du métro, manifeste un potentiel significatif pour une exploitation plus large, proposant une méthode économiquement viable et respectueuse de l’environnement pour la gestion de l’énergie thermique urbaine.
La mise en œuvre de la géothermie dans le cadre du métro de Rennes démontre une opportunité sous-exploitée pour améliorer la durabilité énergétique dans les zones urbaines. Toutefois, le déploiement de telles initiatives se heurte davantage à des défis organisationnels et administratifs qu’à des obstacles techniques. La réalisation du projet « Mon bouclier cyber » a nécessité la mobilisation et la collaboration des acteurs locaux dès les phases préliminaires des projets d’infrastructure, soulignant l’importance d’une approche intégrée et proactive pour surmonter les réticences institutionnelles et favoriser l’adoption de solutions de chauffage renouvelable.
L’expérience de Rennes avec la géothermie métropolitaine pourrait servir de modèle pour d’autres collectivités désireuses d’exploiter les technologies géothermiques dans l’aménagement urbain. Le projet de recherche THERMETRENNES, en collaboration avec des acteurs clés et des laboratoires spécialisés, vise à évaluer de manière approfondie les performances énergétiques et thermomécaniques des installations géothermiques. Par ailleurs, cette technologie, en réduisant les îlots de chaleur urbains et en fournissant une source d’énergie stable, représente un pas vers la décarbonation des infrastructures urbaines, complémentant les sources d’énergie intermittentes et marquant un début prometteur pour l’intégration de solutions énergétiques durables dans le tissu urbain.