Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, et Delphine Gény-Stéphann, secrétaire d’État, ont récemment tenu une rencontre avec les élus des Pays de la Loire.
À l’issue de cette réunion, les représentants de l’État ont suspendu le permis exclusif attribué à GIE Granulats Nord Gascogne, relatif à ses recherches de granulats marins.
Cela fait suite à la contestation des pêcheurs et des élus de ce permis de recherches, réalisées au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier.
En quoi consiste ce permis ?
Ce permis a été attribué à la société Granulats Nord Gascogne par l’État au mois de novembre 2017. Il s’agit plus précisément d’un permis exclusif de recherche (PER) qui concerne un site de 432 km², situé au large des îles d’Yeu et de Noirmoutier.
En réalité, un PER est une sorte de titre minier, permettant à son bénéficiaire d’effectuer non seulement des recherches, mais aussi des essais d’extractions.
Soutenus par des associations œuvrant pour la protection de l’environnement, les opposants à cette exploitation (parmi lesquels on compte le Comité régional des pêches et des élevages marins ou Corepem) ont vivement réagi à l’attribution d’un tel permis à GIE Granulats Nord Gascogne.
Les opposants ont confirmé leur volonté de ne pas accepter un tel projet qui, selon eux, ne respecte pas les accords conclus avec l’État en 2014. En effet, ces accords limitaient le volume d’extraction de granulats marins dans l’espace maritime ligérien à 2,3 millions de tonnes.
Le ministère a-t-il donc cédé ?
Bien que la réunion promise par le ministère de l’Économie et celui de la Transition écologique ait été reportée à plusieurs reprises, elle s’est toutefois tenue. Lors de cette rencontre, les opposants ont ainsi obtenu la suspension du PER.
Toutefois, cette suspension n’est que provisoire et le débat pourrait être remis sur la table d’ici 2019.
Les élus espèrent donc que cette période permettra de réfléchir de façon approfondie à une politique nationale concernant les granulats.