Les panneaux thermovoltaïques produisent de la chaleur sous forme d’air et de l’électricité, ce qui leur permet d’augmenter leur rendement. Dans les Landes, à Saint-Perdon, du CSR pourront être séchés à l’aide de panneaux thermovoltaïques.
Dans les Landes, le sictom du Marsan, un syndicat mixte gérant la collecte et le traitement des déchets, s’est équipé d’une UVO (unité de valorisation organique), également appelée TMB, installation de tri mécano biologique.
Le site accueille annuellement 22 500 tonnes de déchets d’ordures ménagères. Ces déchets sont composés à 45 % de plastiques, 45 % de fermentescibles et le reste, d’un mélange de pierre, de verre et autres, selon les explications du directeur d’exploitation du site, géré par Dalkia Wastenergy, Gauthier Spagnoli.
Le TMB est constitué d’un tube gigantesque permettant la dégradation des déchets fermentescibles et l’extraction des autres déchets à l’aide d’un système de mailles laissant passer des déchets de certaines tailles. Les fermentescibles produiront un compost respectant la norme NFU44-051.
Des déchets à haut pouvoir calorifique, PCI, sont triés de l’autre côté. Le but étant le développement d’une filière de valorisation énergétique, celle des CSR (combustibles solides de récupération). Les fours des cimenteries peuvent ainsi utiliser ce carburant. La production du CSR nécessite toutefois des déchets secs. Ces derniers devront donc être séchés, impliquant l’utilisation d’un système de ventilation important. C’est là que la solution thermovoltaïque, mise au point par l’entreprise Base, entre en jeu.
Les ventilateurs sont alimentés en électricité par les panneaux qui produisent également de l’air chaud. Les panneaux affichent ainsi un rendement de 60 % par rapport aux panneaux photovoltaïques classiques. De plus, les panneaux peuvent être rafraîchis par l’air en été, selon les précisions de la directrice de pôle Ingénierie chez Base, Céline de Ambroggi.
L’air extérieur, passant par les panneaux sera réchauffé de 5 à 10 °C, en fonction des conditions d’ensoleillement et permettre de réduire de 35 à 18 % le taux d’humidité des déchets. Les matières séchées (pré-CSR), sont récupérées par le groupe Péna, qui va les mélanger avec d’autres matières issues d’autres filières de recyclage pour optimiser le CSR.
La région Nouvelle-Aquitaine subventionne à hauteur de 97 000 euros cette opération, dont le coût est de 600 000 euros. L’installation peut être amortie en 7 ans et le coût de traitement peut être réduit grâce aux 2 000 tonnes de pré-CSR produits annuellement.