Souffrant d’une sécheresse chronique, le département du Nord est en alerte. En réalité, le niveau des nappes phréatiques ne cesse de baisser depuis 2017 et cela représente une menace pour l’approvisionnement en eau potable. Face à une telle situation, le préfet du Nord a donc adopté certaines restrictions quant à l’usage de l’eau dans tout le département.
Pourquoi prendre une telle décision dès le mois d’avril ?
À l’occasion d’une réunion avec des responsables de la gestion de l’eau, le préfet du Nord, Michel Lalande, a indiqué que si la préfecture ne prend pas ces mesures, elle commettrait une grave faute. Elle a également souligné que c’est pour la première fois qu’un tel arrêté a été prix en avril, car depuis ces deux dernières années, il était pris entre le mois de juillet et d’août.
Selon Michel Lalande, cette précocité révèle au grand jour ce que tous les observateurs et les spécialistes annonçaient depuis des années, à savoir que le département a un vrai problème d’eau tant sur le plan quantitatif que sur le plan qualitatif.
Des mesures de réglementation valables jusqu’à fin juin
Parmi les mesures prises dans l’arrêté préfectoral, on cite par exemple l’interdiction d’irriguer les champs entre 11 h et 17 h pour les agriculteurs ; la limitation de l’arrosage des terrains de sport et des pelouses pour les collectivités et les particuliers ; et l’interdiction de laver les voitures dans des centres spécialisés qui ne recyclent pas l’eau. Quant aux industriels, ils doivent réduire d’environ 10 % leur consommation d’eau.
Cette réglementation s’applique jusqu’au 30 juin, sauf pour les Dunkerquois et l’Est de l’Audomarois. Si les conditions pluviométriques s’aggravent après cette date, de nouvelles mesures pourront donc être prises.