La mise en place d’un dispositif de traitement de l’air dans une station de métro parisienne a été effectuée vendredi. Prévu pour une expérimentation d’une durée de 6 mois, le dispositif permet de filtrer les particules fines présentes dans le métro.
Sur le quai de la ligne 2 en direction de Nation, dans la station Alexandre Dumas, deux caissons de 3 m de large et 2 m de haut ont été installés pour filtrer les particules pouvant nous être nocives. Afin d’analyser l’efficacité du dispositif, la RATP a installé, entre les deux caissons, un appareil baptisé IP’AIR, financé par le groupe Suez.
Un large déploiement du dispositif sur le réseau RATP sera prévu si les résultats du test de 6 mois s’avéraient concluants, selon les explications de la directrice générale adjointe de Suez, Marie-Ange Dubon.
Financée à parts égales par la RATP, Suez et la région, cette expérimentation coûte au total 400 000 euros, toujours selon la précision de Marie-Ange Dubon.
En 2015, le rapport de l’agence nationale en charge de la sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) avait mis en avant la problématique des particules fines présentes dans le métro.
Dans son travail d’expertise, l’agence a noté que dans les EFS (Enceintes ferroviaires souterraines), en France et à l’étranger, les concentrations de particules fines PM10 et PM2,5 (inférieures à 0,01 millimètre et 0,0025 millimètre) qui ont été mesurées sont plus élevées par rapport à celles mesurées dans l’air intérieur des logements et dans l’air extérieur.
Le rapport de l’Anses signalait l’existence d’un risque sanitaire cardiovasculaire et respiratoire auquel sont exposés les travailleurs en raison d’une exposition chronique aux particules présents dans l’air des EFS.
À noter que ces particules sont fortement chargées en carbone et en fer provenant principalement du contact entre les rails et les roues des wagons et de la friction des freins sur les roues des rames.
L’expérimentation de ce dispositif vient s’ajouter à ceux qui ont été mis en place par la RATP afin d’assurer l’amélioration de la qualité de l’air dans le métro. Parmi ces dispositifs figure, pour 2016-2020, le programme d’investissement dans la ventilation d’un montant de 56 millions d’euros et la généralisation du freinage électrique pour réduire à la source l’émission de particules fines.