À compter du 19 décembre 2018, l’utilisation de trois substances néonicotinoïdes tueuses d’abeilles sera interdite dans l’Union européenne (UE). Il s’agit du clothianidine, de l’imidaclopride et du thiamétoxame, dont le risque élevé avait été confirmé en février 2018 par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Pour rappel, la CE a donné mandat à l’EFSA afin que cette dernière produise des lignes directrices permettant de mesurer les impacts des produits phytopharmaceutiques sur les pollinisateurs.
Ensuite, Pollinis a dénoncé le blocage de l’adoption de ces mesures directrices par le SCoPAFF (Comité permanent des plantes, des animaux, des denrées alimentaires et des aliments pour animaux). En réalité, l’ONG avait demandé de consulter les documents relatifs aux délibérations du SCoPAFF, mais elle n’a obtenu qu’une réponse négative de la part de la Direction générale de la santé et de la sécurité alimentaire.
Pourtant, selon le délégué général de Pollinis, Nicolas Laarman, il est crucial que la société civile dispose d’un accès aux causes de blocage de l’adoption de telles mesures. Ceci permet de mieux protéger les pollinisateurs et de limiter la mise sur le marché de produits qui représentent un risque avéré pour l’environnement.
Le mercredi 19 septembre dernier, l’ONG Pollinis a ainsi saisi un médiateur européen qui sera en charge de l’enquête sur les plaintes déposées contre les institutions et les autres organes de l’UE. Ces plaintes portent notamment sur sa mauvaise administration des institutions concernées, notamment sur l’absence de réponse, le retard ou le refus injustifié de l’accès aux informations relevant de l’intérêt public.